Une maman est fière que son fils ait frappé un garçon qui le harcèle, mais d’autres parents ne sont pas d’accord
Une maman est fière que son fils ait frappé un garçon
qui le harcèle, mais d’autres parents ne sont pas d’accord
Image : thesun
Après avoir su que son fils de six ans avait frappé un
élève qui était le « tyran de la classe », cette maman a déclaré être fière.
Une opinion qui ne fait pas l’unanimité parmi les parents. Découvrez l’histoire
de cette mère qui approuve le comportement de son fils.
Relayée par nos confrères du Sun, cette déclaration maternelle a provoqué un débat chez les
parents. Et pour cause, son fils a usé de la violence envers
l’intimidation d’un camarade d’école. Cette réaction n’est pas du goût
de tous les parents.
« Mon fils a frappé un autre enfant
aujourd’hui »
Cette maman trentenaire a parlé de la réaction de son
fils Luca, un garçon de six ans qui lui a raconté s’être bagarré avec
un camarade d’école. Elle décide de partager cet évènement sur un statut
Facebook. La mère de trois enfants écrit : « Mon fils a frappé un
autre enfant aujourd’hui […] Il m’a dit qu’un autre garçon le harcelait et
quand il lui a dit d’arrêter, il l’a poussé hors du terrain de jeux et s’est
enfui ». Seulement, son fils ne s’est pas arrêté là puisque l’altercation
est allée jusqu’à la violence. Luca a donné un coup de poing au
visage « pour qu’il ne le harcèle plus jamais ». Un comportement
qu’a cautionné Laura, sa mère. L’exemple d’un petit garçon est frappant pour
montrer les conséquences psychologiques de la violence à l’école. Il s’est caché dans les toilettes pendant 3 jours.
La maman pense qu’il faut tenir tête aux brutes
Pour Luca, si ces coups étaient justifiés, c’est en
raison de l’inaction des adultes. « Je savais que l’enseignant ne ferait
rien alors j’ai dû l’empêcher de m’intimider » explique-t-il à sa mère.
Cette dernière l’a remercié de son honnêteté avant de lui donner d’autres
manières de gérer ce harcèlement sans violence. Seulement, elle
est heureuse que son fils ait su se défendre. « Etais-je fière ? Oui,
un petit peu. Je sais que la violence n’est pas la solution mais je sais aussi
qu’il faut tenir tête face aux brutes » écrit-elle aux internautes.
« Je veux que mes enfants sachent que le méchant
ne gagne pas »
Même si son enfant a fait preuve de violence en
donnant un coup de poing, Laura continue à le défendre mordicus sur les réseaux
sociaux. Elle raconte être contente de sa réaction et qu’elle regrette de ne
pas être là pour le protéger et qu’il soit abandonné par des adultes. « Je
veux que mes enfants sachent que le méchant ne gagne pas » insiste-t-elle.
Sur Instagram, la maman partage souvent sa perception de la parentalité mais
elle n’a pas été soutenue sur cette position. Le harcèlement scolaire n’est pas
à prendre à la légère. Après avoir perdu leur fille des suites de ce
phénomène, des parents en deuil écrivent une lettre
bouleversante.
« Mon fils n’est pas du genre à frapper quelqu’un
par hasard »
En continuant sur sa lancée, Laura Mazza défend son
fils en expliquant qu’il n’est pas d’un naturel violent. Elle continue : «
Il n’est pas du genre à frapper quelqu’un par hasard ou à intimider qui que ce
soit ». La mère raconte à ses abonnés qu’il est plutôt « doux de
nature » et que toute sa vie, elle ne l’a jamais vu frapper quelqu’un sans
qu’il ne le provoque. Certains parents participent au débat en soutenant la
mère. Un internaute a écrit : « Bien joué ! Il l’a
bien géré et vous aussi. Certains enfants repoussent les limites et ne voient
jamais les répercussions de leur comportement ». D’autres déplorent l’inaction
des enseignants face à la tyrannie de certains intimidateurs.
Seulement, un parent a exprimé son désaccord en défendant une approche moins
violente. Pour lui, il était plus pertinent de se rendre chez son professeur.
« Comment sait-il qu’il ne ferait rien ? »
interpelle-t-il.
Comment agir si mon enfant se fait harceler ou battre
à l’école ?
Comme pour beaucoup, savoir que son enfant est
maltraité à l’école crée de la détresse. Il arrive parfois que lui-même ait un
comportement violent. Interrogé par nos confrères de Psychologies,
Pierre Douillet, chef d’une unité de pédiatrie en parle et donne des solutions.
Pour l’expert, il peut s’agir d’une impulsivité et d’une non-assimilation
des règles de vie en société. « Cela arrive plus souvent chez les
garçons qui pensent manifester ainsi leur virilité » analyse-t-il. Il
ajoute que dans ce cas les parents doivent rappeler qu’il ne faut pas frapper
pour résoudre un conflit ou s’affirmer dans le groupe. Le spécialiste parle
aussi du phénomène inverse où un enfant se retrouve être le souffre-douleur
d’une classe. « Dans tous les cas, prenez rendez-vous avec l’enseignant
pour en savoir plus et demandez-lui d’intervenir pour faire respecter la loi et
l’enfant » recommande-t-il. Parfois, les conséquences du harcèlement
scolaire peuvent être tragiques.